Cette annonce intervient quinze jours après que l’armée américaine a interdit à ses troupes d’utiliser les équipements de la société chinoise en raison de problèmes de cybersécurité non précisés.
DJI a déclaré à la BBC qu’elle avait déjà travaillé sur la nouvelle installation, mais qu’elle avait accéléré le développement après l’interdiction.
Le mode devrait être lancé le mois prochain.
« Il fournira un niveau amélioré d’assurance des données pour les vols de sécurité, tels que ceux impliquant des infrastructures critiques, des secrets commerciaux, des fonctions gouvernementales ou d’autres options similaires », a ajouté la société dont le siège est à Shenzhen dans un blog.
Des fonctionnalités désactivées
DJI a déjà été confronté à des craintes en matière de sécurité en 2016, après qu’un membre de son personnel a déclaré aux journalistes que la firme avait partagé à plusieurs reprises les données de ses clients avec les autorités chinoises.
La société a publié une clarification peu après, affirmant qu’un membre subalterne de son équipe s’était « mal exprimé » et qu’elle ne transmettait des informations qu’en cas de demande légale valide de Pékin ou de tout autre gouvernement.
DJI affirme qu’elle n’est de toute façon pas en mesure de recueillir les journaux de vol ou les images capturées, à moins que les utilisateurs ne choisissent de partager ces informations via ses applications Go, qui sont utilisées pour suivre et contrôler ses appareils.
Mais cette dernière mesure vise à rassurer davantage les utilisateurs.
Toutefois, si le mode « vie privée » est activé, les utilisateurs perdront l’accès à plusieurs fonctions, notamment la possibilité de
diffuser des vidéos en direct sur YouTube
d’installer automatiquement les mises à jour des cartes et des limites de géofencing, qui sont conçues pour empêcher les propriétaires de voler dans des zones interdites
recevoir des notifications sur les nouvelles restrictions de vol émises par les autorités.
En conséquence, DJI a déclaré qu’elle pourrait ne pas être en mesure de proposer le nouveau mode dans les pays où les pilotes sont tenus par la loi de disposer des dernières informations.
Nouveau mémo
Les forces armées américaines ont décidé en juillet que l’utilisation des drones de DJI présentait des « risques opérationnels », ce qui a conduit l’armée américaine à détailler son interdiction le 2 août.
Le mémo stipulait que l’utilisation des appareils devait cesser, que toutes les applications DJI devaient être désinstallées de ses ordinateurs et que toutes les batteries et supports de stockage devaient être retirés des drones pendant leur stockage.
Toutefois, le site d’information SUAS – qui a été le premier à révéler l’évolution de la situation – a depuis fait état d’un mémo de suivi daté du 11 août.
Elle indique que l’armée accordera des exceptions à l’interdiction dès lors qu’un plug-in DJI pour son propre logiciel de drone aura été correctement contrôlé.